Né en 1956 à Gérardmer, Patrick Bernard s'est pris de passion très tôt pour les peuples menacés. Enfant, il rend souvent visite aux Roms qui s'installent au bout du lac de Longemer. Dès l'âge de dix-huit ans, il partage sa vie entre notre monde dit « civilisé » et les dernières terres sauvages de ces peuples que nous qualifions de “primitifsâ€. Sa vie est un voyage permanent, à la rencontre des cultures de tradition orale. Documentariste, photographe et surtout ethnographe engagé, il fonde en 1988 « Icra international » (Commission internationale pour les droits des peuples indigènes). Les films de Patrick Bernard participent amplement à la sauvegarde de la mémoire vivante des peuples premiers, dont il sait qu'ils sont les derniers. A l'occasion de son exposition de photographies dans le cadre du Festival Graines des Toiles de Gérardmer, Jean-Christophe Givord l'a rencontré. Un entretien passionnant avec cet humaniste passionné, et l'occasion de mieux comprendre qui sont les peuples premiers, et pourquoi la sauvegarde de leur culture devient l'emblème de l'avenir de l'humanité.
Autre aventurier, documentariste engagé, Nicolas Vanier vient de présenter son premier film de fiction, Loups, tiré de son roman éponyme. Une ode au mode de vie des Evènes, peuple nomade des confins sibériens, éleveurs de rennes, et menacés d'extinction par la disparition de leur cadre de vie.
Sont-ils les derniers issus du néolithique ? Auront-ils le temps de transmettre leur savoir ? Leur extinction est-elle la seule issue ? JCG.